A la suite de mon précédent billet et des nombreux commentaires qu’il a provoqué sur le forum de Sail The World, la réponse de MaxSea ne s’est pas faite attendre, en la personne d’Anthony :
Différents éléments viennent justifier la différence de prix mentionnée dans l’exemple cité.Tout d’abord les taxes ne sont pas les même aux US et en Europe et ne sont pas inclus dans le prix mentionné par Defender. Ensuite élément très important, la carte aux US est gratuite et donc le cout n’est pas reporté sur le prix global!Le taux Dollar US/Euro utilisé est à l’avantage des américains. Enfin, la remise appliquée sur nos produits par nos revendeurs relèvent de leur décision.Les produits Time Zero mentionnés sont les même.En espérant vous avoir apporté une explication satisfaisante.Je vous souhaites de joyeuses fêtes.Cordialement,Anthony
J’ai donc effectué quelques clics de souris et repris ma calculette :
MaxSea TZ $347 = 290 € TTC
Frais de port FedEx 0,65lbs $104 = 88 € TTC
Carte MapMedia France = 359 € TTC (chez Nauticom)
(TVA 19,6% incluse)
TOTAL = 737 € TTC soit plus de 310 € économisés sur les 1048 € du site MaxSea France.
Il faut donc 300 euros pour avoir la version en français, ou bien la marge des revendeurs US est inférieure de beaucoup à celle prise par MaxSea sur son site (vente directe sans revendeur) ! Je reste dubitatif.
le marché nord américain est « envahi » par les produits Jeppensen (nobeltec,…). Il faut donc être concurentiel.
Le marché européen et surtout français reste figé sur des softs « en langue maternelle ».
Le prix de ce « service » est donc largement surévalué puisqu’on travaille sur une marché de niches.
Heureusement, des softs gratuits et open source (OpenCPN, …) sont (ou vont être incésemment) disponibles avec les traductions. Ils n’offrent certainement pas toutes les fonctionnalités d’un soft payant mais permettent à n’importe qui de naviguer correctement. Il n’y a que le prix de la cartographie à investir. Evidemment aussi, quid des mises à jour de cette cartographie sur les pays qui ne mettent pas leurs éditions à disposition du public.
On mesure là tout le retard pris par les services hydrographiques et surtout le SHOM en matière de normalisation et de numérisation de leur cartographie.
Mais si on navigue aux USA ou au Brésil, pas de soucis à se faire pour naviguer à moindre frais.
De la part du SHOM, il ne s’agit pas d’un retard mais d’une politique délibérée. Après l’expérience de 1998 à 2002 pour Fugawi, le SHOM a fait le choix de ne plus fournir de cartes numérisées raster, contrairement au NOAA ou à l’UKHO. L’avenir étant à la cartographie vectorielle, le SHOM a mis tous ses moyens dans sa part de création du portefeuille mondial de cartes ENC tout en maintenant les cartes et la documentation papier. Au regard des deux administrations US et britannique, le SHOM ne représente, hélas, qu’une bien petite structure.