This could be a subject of the Baccalaureate in Economic Sciences, and although I never took this exam (because of post-68 incompatibility and Cancerism chronic) The subject seems to me sufficiently imminent and serious to attempt to deal with it, from my modest point of view.
Je reviens de deux conférences européennes auxquelles j’ai participé comme intervenant : European Space Solutions à Prague et MyOcean Users Workshop à Lisbonne. The first, à l’initiative de la Commission Européenne et de l’Agence Européenne GSA (¹) , était consacrée à l’apport des grandes infrastructures spatiales (Galileo, EGNOS) dans les applications économiques et environnementales actuelles, et les perspectives de développement dans les nombreux domaines des activités humaines. La seconde manifestation, plus ciblée dans le domaine maritime, était un ensemble d’ateliers de travail concernant les utilisateurs finaux publics et privés des données océanographiques et atmosphériques fournies par le programme européen Copernicus (²), Through the Mercator-Myocean project (³).
In both cases I was invited to present the Weather4D Pro weather app as an example of private use of the data provided daily and free of charge by the Myocean project, namely current forecasts using several models, local and global. Although we felt (⁴) very small in the middle of a bed of summit of satellite imaging, communication, of environmental research or even the prevention of major risks, The organizers have found our application relevant because it is well illustrating the contribution of their data for the safety and efficiency of the navigation of boating users. We were, among others, representative of what high -technical public data could provide the development of useful private applications to high -growth sectors such as nautical leisure.
Very expensive sold data… and unused.
Unlike the USA, or the administrations funded by citizens must freely provide the public with the data they produce, France, and some other European countries, obliges certain administrations to get income from their production. As far as we are concerned, I will mainly cite the SHOM and Météo-France, But we could add the’IGN And certainly others that I ignore.
In a recent article of Son Blog, Nicolas Baldeck (You do not yet know the inventor of Pioupious ?) Relays in a humorous tone its disappointments with Météo France in the hope of obtaining certain weather data for paragliding activities. For my part it does not make me laugh at all, I even find it rather distressing. No user of marine weather forecasts are aware that almost all of the data provided for free for the whole world come from American administration (NOAA, US Navy, aso.) avec de nombreux modèles de prévisions (⁵) à plus ou moins haute résolution. En Europe, the Centre Européen de Prévisions (European Center for Medium-Range Weather Forecasts) fournit des prévisions d’un très haut niveau de qualité reconnu, même par les américains. Avec des modèles comme IFS, Hirlam, and many others, mais inaccessibles au public sauf à y mettre un prix dissuasif, ils restent destinés à des utilisateurs professionnels. About Météo-France, l’unique moyen pour un particulier de disposer des excellents modèles à haute résolution (ARPEGE, AROME, Antilles, aso.) est d’ouvrir un compte approvisionné d’avance et de télécharger les prévisions avec l’application (antédiluvienne) Navimail2. Le coût, ici encore, est totalement dissuasif.

Un fichier AROME comme celui-ci avec 3 data (vent+pluie+pression) 8 prévisions à 24 heures coûte… 75,34 € HT !
Tous les navigateurs savent que les cartes marines conçues et publiées par le NOAA sont gratuites pour toutes les côtes et voies navigables des USA. En Europe, aucun service hydrographique ne fournit ses cartes gratuitement, pas même les cartes vectorielles officielles centralisées au niveau européen. Et pourtant ces organismes d’Etat sont bien financés par les deniers du contribuable, tout comme aux USA. SO, où est l’erreur ?
Un modèle économique totalement dépassé
J’ai pu voir à Prague comme à Lisbonne de nombreux exemples d’entreprises privées apportant une véritable valeur ajoutée basée sur des données fournies, among others, par le projet MyOcean et le programme Copernicus. Imageries satellites, données océanographiques, atmosphériques, permettant de multiples exploitations dans des domaines aussi divers que l’urbanisme, l’agriculture, le trafic maritime, la surveillance des pollutions maritimes, la prévention des catastrophes majeures, and so on. Toutes les entreprises utilisatrices des données présentes fondent leur développement économique sur la qualité, la quantité et la pertinence des données correspondant à leur domaine d’intervention.

L’Europe de l’espace se prépare à révolutionner les services qui doivent permettre d’améliorer notre vie sur la planète
Il apparait comme une évidence que la libération des données issues de la recherche publique et des grandes infrastructures financées par les Etats européens, donc par les impôts des citoyens européens, est un formidable moteur de développement économique pour une quantité d’entreprises à venir. La rétention des informations, ou leur prix exorbitant ne les destinant qu’à de grandes entités (aviation, armements maritimes, armées, groupes multinationaux) est au contraire un vrai frein à la croissance, car un frein à la création d’entreprises innovantes capables de traiter ces données indispensables à toutes sortes de thématiques permettant de relever les défis présents et futurs (climat, environnement, security, trafics planétaires). La plupart des entreprises que nous avons côtoyées étaient des TPE ou des PME.
Nous avons donc impérativement besoin que, à l’instar du programme Copernicus et du projet MyOcean, les services hydrographiques et météorologiques des Etats membres soient regroupés au niveau européen, tout au moins que le produit de leur travail soit mutualisé et mis au service du public gratuitement et sans restrictions. A une époque où la stagnation économique est un enjeu politique qui touche la plupart des pays, ou le sous-emploi est devenu une maladie chronique, il est grand temps de se ressaisir et de prendre des mesures courageuses et dynamiques dont les retombées sont certaines. Le modèle économique des pays européens est dépassé. Depuis plusieurs décennies les USA ont montré que leur modèle fonctionnait, et même plutôt bien, malgré les crises dont ils sortent bien plus vite que nous.
Sans vouloir prôner un libéralisme sauvage à l’opposé de mes convictions, je reste persuadé que toutes les données élaborées par les services publics dans le cadre de la sécurité des personnes et de la préservation de la planète doivent être mutualisées pour être délivrées gratuitement aux acteurs privés (et aussi aux particuliers) qui sauront les transformer en services à haute valeur ajoutée, créateurs de croissance et d’emplois. Je forme le vœu que nos gouvernants aient le courage de passer outre les corporatismes frileux et les querelles de chapelles afin d’intégrer les formidables compétences de nos scientifiques nationaux dans un concert européen dont tout le monde profitera.
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(¹) GSA : European Global Navigation Satellite System Agency, dirige les programmes de satellites Galileo et EGNOS.
(²) Copernicus models : Programme européen d’observation et de surveillance de la Terre.
(³) Mercator-Ocean : Centre européen d’analyses et de prévisions océaniques, est un établissement internationel basé à Toulouse qui fournit la majeure partie des données océaniques opérationnelles à la division Marine Service du programme d’observation Copernicus.
(⁴) J’accompagnais Olivier Bouyssou, le créateur de Weather4D, à Prague.
(⁵) See the entry "Forecast Models" in the Glossaire Maritime.
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Si un jour tu voulais collecter des témoignages sur le même thème, j’aurais tant à raconter que j’aurais pu en faire une chronique ! Je comprends Nicolas Baldeck, les situations sont parfois si aberrantes et incohérentes qu’elles en deviennent comiques.
Thank you Francis !
Je soutien également ce point de vue. j’ajoute qu’il y a aussi un impact en matière de communication : pour notre sécurité, tournez vous vers les américains ! Ils sont moins mercantiles que les européens. Est-ce vraiment l’image que nous voulons donner de nous mêmes ?
Au final, cette communication crée un réflexe de dépendance vers les USA dont ils savent profiter sur le long terme, them.
J’adhère totalement à ces propos et souhaits. Mais comment convaincre ces gens?
Il semblerait que le récent Objectives and Performance Contract de l’IGN signé par Mme Ségolène Royal aille dans le bon sens. J’ai noté principalement :