L’été est le temps de la détente, c’est aussi celui de la lecture. Cette fois je vous entraine sur les côtes d’Espagne pour une chasse au trésor…
La Carta Esférica a été publiée en Espagne en 2000, et en mars 2001 pour la traduction française de François Maspero aux Editions du Seuil.
Arturo Perez Reverte
Né à Cartagène en 1951, journaliste reporter de guerre, il a couvert des conflits armés sur toute la planète pendant plus de vingt ans avant de se consacrer uniquement à l’écriture littéraire. Il publie son premier roman en 1986. Toujours à la limite de la fiction policière, du roman historique ou du documentaire, il s’est révélé particulièrement éclectique dans le choix de ses sujets. Plusieurs de ses romans ont rencontrés un succès mérité : Le Maître d’Escrime, Le Tableau du Maître Flamand, Le Club Dumas, pour ne citer que les plus connus en français, tous adaptés par le cinéma. De 1996 à 2006, il se lance dans une série romanesque Les Aventures du Capitaine Alatriste (*) rapidement très populaire en Espagne, racontant les multiples péripéties d’un capitaine espagnol du 17e siècle, Diego Alatriste, mélange de Hercule Poirot et de Sherlock Holmes à l’époque des grands d’Espagne.
Le Cimetière des Bateaux sans Nom
Un marin officier suspendu, privé de la mer, son unique raison d’être. Sa rencontre à Barcelone avec une mystérieuse jeune femme dont il s’éprend éperdument. Un atlas maritime du 18e siècle remporté aux enchères. Un chasseur de trésors aux méthodes peu scrupuleuses. Un brigantin englouti depuis plus de deux siècles dans le fond de la Méditerrannée. Tels sont les ingrédients d’une aventure dangereuse où nous entraine l’auteur au large de la côte sud d’Espagne, et dont le héros ne ressortira pas indemne.
Récit d’aventure, suspense, Le Cimetière des Bateaux sans Nom est aussi une belle histoire d’amour dont la principale héroïne est la mer, ainsi qu’un hommage à tous les romanciers de la mer : Melville, Stevenson, Conrad, O’Brian, Poe…
Reverte apporte son talent à la grande littérature maritime, par une histoire fascinante, « hymne à l’or magique des rêves », dans laquelle s’inscrit en filigrane la part d’ombre que porte l’homme et qui se révèle dans les moments les plus extrêmes de sa vie.
Assurément, pour les navigateurs que nous sommes, un bon moment de détente à étudier la carte sphérique et s’immerger dans les mers chaudes de la Méditerrannée…
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(*) Toutes traduites en français.
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C’est vrai, mais je ne repasse jamais à Gibraltar sans y penser. Un troisième passage cette année prévu dans quelques jours …
Un beau roman avec notamment quelques détails sur l’histoire de la cartographie et plus particulièrement des méridiens. De Perez Reverte toujours, évidemment le Capitaine Alatriste, mais un autre très beau roman sur fond de trafics à Gibraltar : La reine du Sud.
Ah, la Reine du Sud ! Tiré d’un personnage tout à fait réel, la mexicaine Sandra Avila Beltrán, ayant perdu deux maris successifs dans les guerres du narco-trafic. Surnommée « la reine du Pacifique », arrêtée en septembre 2007, elle a raconté toute son histoire vécue au milieu des narco-trafiquants et de leurs liens avec les pouvoirs politiques et policiers du Mexique à un célèbre journaliste, et publié en 2008 La Reina del Pacífico : es la hora de contar...
Ce qui est un peu « troublant » dans ce roman, c’est qu’on aurait presque envie de plaindre l’héroïne !…