Lecture : « Le Tueur des Mers » de Justin Scott

Historique

Publié en 1978 à New York sous le titre « The Shipkiller », ce thriller maritime a été traduit en France aux éditions Grasset & Fasquelle sous le titre « Le Tueur des Mers » en 1979, puis est passé en édition Livre de Poche sous le n° 5399 en 1980.

Justin Scott a grandi aux USA dans une petite ville de Long Island, de parents romanciers très prolixes, genre « Western » pour son père, « Contes et Nouvelles » pour sa mère. Il s’est révélé lui-même un incroyable don pour l’écriture. Pour lui, rien n’était « plus exaltant que de mener un récit à un degré de tension extrême ». Il a écrit sous son nom et plusieurs pseudonymes 23 romans et recueils de nouvelles à suspense. Sous le pseudonyme de Paul Garrison, il a écrit cinq histoires de mer de 1998 à 2004, dont la première et plus célèbre « Fire and Ice ». Aucune n’a été traduite en français, c’est bien regrettable.

Révélation

Le Tueur des Mers a été mon premier vrai roman de mer, lu d’une traite à bord du bateau d’un ami en 1981, en navigation d’un week-end entre Lorient et l’Ile de Groix. Ce Livre de Poche, que j’ai toujours entre les mains, m’a tellement marqué que j’ai, à plusieurs reprises, tenté de le trouver dans l’édition originale, en vain. Je viens enfin d’en acquérir une réédition chez Grasset, aujourd’hui de nouveau disponible. C’est pour cette raison que je tenais à le partager.

Ce qui est extraordinaire, dans cet ouvrage, est non seulement le suspense tenu de la première à la dernière page, mais aussi l’incroyable connaissance technique de la mer et des bateaux que démontre l’auteur tout au long du récit, alors qu’il n’a jamais eu d’autre activité marine dans sa jeunesse qu’une courte expérience de pilotage sur l’Hudson. Tant les descriptions des manoeuvres et de la vie à bord du pétrolier géant, que celle des différents voiliers armés par le personnage central de l’histoire, apportent la preuve d’un travail de recherche méticuleux. Cela apporte une telle crédibilité à l’histoire, surtout pour un navigateur confirmé, qu’elle devient presque aussi réelle que si on la lisait en fait divers d’un magazine d’actualité.

Je ne vous en dis pas plus, courez le chercher. Si je devais le classer d’une note de 1 à 10 dans ma bibliothèque maritime, c’est la note maximum qu’il obtiendrait.

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