Les données météo in-situ à l’appui des prévisions dans NavimetriX

Les données météorologiques et océaniques in-situ sont des données d’observations diffusées en temps réel, ou quasi-réel, à partir de différentes sources : sémaphores, navires en mer, bouées fixes ou dérivantes, aéroports, et aussi satellites spécialisés. Ces données sont disponibles en open data pour le grand public et également pour une réutilisation par la sphère économique. La nouvelle application NavimetriX permet d’afficher ces données pour compléter les prévisions des modèles distribués au format GRIB.

Les sémaphores le long des côtes

La Marine Nationale maintient en activité 55 sémaphores le long des côtes françaises. Ils assurent de nombreuses missions de surveillance du territoire et de sécurité de la navigation. Entre autres : alertes aux navires, diffusion des bulletins météo et des AVURNAV en VHF, régulation du trafic maritime, relève des infractions aux réglementations, etc. Certains assurent une mission spécifique de collection et de diffusion des mesures météorologiques.

Ils sont répartis en deux catégories : la première veille 24/24h, la deuxième veille du lever au coucher du soleil. On trouve :

• Sur la façade Atlantique, 25 sémaphores du Mont-Saint-Michel à la frontière espagnole,
• Sur les côtes de la Manche, 12 sémaphores de la frontière belge à la baie du Mont-St-Michel,
• En Méditerranéenne, 18 sémaphores sur les côtes métropolitaines et la Corse.

Les navires et les bouées météo en mer

Des données d’observations météorologiques sont effectuées et diffusées toutes les heures par les navires sélectionnés français pour la Métropole et l’Outre-Mer. Elles sont également issues des messages SHIP et BUOY circulant sur le système mondial de télécommunication (SMT) de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM).

Des bouées fixes d’acquisition de données type ODAS, ou dérivantes, fournissent des mesures météorologiques et d’état de la mer toutes les heures. Météo-France compte environ 70 bouées dérivantes déployées et opérationnelles réparties entre l’Atlantique et l’océan Indien, et 10 bouées ODAS fixes, une au large des Antilles, sur des fonds de 5.500 mètres, une dans le golfe de Gascogne par un fond de 4.500 mètres, et huit en Méditerranée occidentale (¹).

Les aéroports à terre

Les tours de contrôle de tous les aéroports diffusent toutes les heures — ou toutes les demi-heures — rondes des observations météo au sol, les METAR, comprenant généralement une prévision de tendance.

Les satellites météorologiques

Les satellites météorologiques permettent désormais de recueillir en temps quasi-réel les données des vents à la surface de l’océan.

ASCAT – Advanced Scatterometer.

Ces capteurs à micro-ondes sont embarqués sur les satellites EUMETSAT (²) METOP-B et METOP-C. Ils sont capables de fournir systématiquement des mesures sur l’ensemble du globe. Les capteurs, fonctionnant à des fréquences de type radar peuvent effectuer des mesures à la surface de l’océan jour et nuit et dans presque toutes les conditions météorologiques :

• Vents en surface à 10 mètres, vitesse et direction, résolution de 0,5° (30 MN) et 0,25° (15 MN)
• Données sur les tempêtes
• Données sur la glace

Ces informations sont traitées par la NOAA / NESDIS (³). En Europe, le KNMI (⁴) est responsable des produits ASCAT relatifs au vent.

NavimetriX

L’affichage des mesures de ces stations permet de comparer les relevés avec les prévisions des modèles à leur position, et ainsi d’en vérifier la justesse.

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(¹) Météo-France renforce ses observations en Méditerranée [MAJ]
(²) https://www.eumetsat.int/metop-sg
(³) https://www.nesdis.noaa.gov
(⁴) Royal Netherlands Meteorological Institute
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